Le Placard
Réalisation | Francis Veber |
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Scénario | Francis Veber |
Musique | Vladimir Cosma |
Acteurs principaux | |
Sociétés de production |
Efve Films TF1 Films Production Gaumont Studiocanal |
Pays de production | France |
Genre | Comédie |
Durée | 84 minutes |
Sortie | 2001 |
Pour plus de détails, voir Fiche technique et Distribution.
Le Placard est un film français réalisé par Francis Veber, tourné en 2000 et sorti en 2001.
Cette comédie est centrée sur les mésaventures d'un homme timide qui prétend sortir du placard afin de conserver son emploi dans une entreprise de confection de préservatifs masculins.
Synopsis
[modifier | modifier le code]François Pignon (Daniel Auteuil), timide et modeste comptable dans une usine spécialisée dans la fabrication de préservatifs, très ignoré des autres, apprend qu'il va être licencié. Voulant se jeter de son balcon, il est arrêté dans son élan par son nouveau voisin, Jean-Pierre Belone (Michel Aumont), psychologue d'entreprise retraité. Celui-ci lui conseille de se faire passer pour homosexuel afin que son employeur ne puisse pas prendre le risque d'une procédure discriminatoire. Son stratagème de fausse sortie du placard fonctionne si bien que François garde sa place.
Seul Félix Santini (Gérard Depardieu), le chef de personnel macho, raciste et homophobe, n'approuve pas le choix de la direction. Guillaume (Thierry Lhermitte), le bras droit du directeur de l'usine, Kopel (Jean Rochefort), l'invite vivement à se taire et lui conseille même de redoubler de prévenance à l'égard de Pignon sous peine d’être lui-même licencié pour discrimination, quitte à le faire passer lui-même pour un homosexuel. En réalité, Guillaume cherche à embarrasser Santini afin de le faire réfléchir sur son comportement.
La révélation de l'homosexualité apporte des changements dans la vie de François, au point qu'il se réconcilie avec son fils qui lui avait tourné le dos, et devient plus apprécié par ses collègues, en "particulier" Santini (en suivant les conseils de Guillaume) qui, malheureusement, se fait quitter par sa femme et se retrouve interné. Finalement, après avoir fait le défilé de la Gay Pride pour l'entreprise, François a enfin compris le mépris de son ex-femme envers lui et que son attirance pour sa collègue Bertrand (Michèle Laroque) est réciproque. Découvrant que son employé qu'il comptait virer n'est finalement pas homosexuel, Kopel offre une promotion à François Pignon qui en profite pour faire revenir Félix à l'entreprise, bien changé.
Fiche technique
[modifier | modifier le code]- Titre original et québécois : Le Placard[1]
- Titre international : The Closet
- Réalisation : Francis Veber
- Scénario et dialogues : Francis Veber
- Musique : Vladimir Cosma
- Direction artistique : Gilles Boillot
- Décors : Hugues Tissandier
- Costumes : Jacqueline Bouchard
- Photographie : Luciano Tovoli
- Son : Bernard Bats, François Groult, Jean Gargonne, Pedro Marques
- Montage : Georges Klotz
- Production : Patrice Ledoux
- Production exécutive : Alain Poiré
- Sociétés de production[2] : Efve Films et TF1 Films Production, présenté par Gaumont, avec la participation de Studiocanal
- Sociétés de distribution : Christal Films
- Budget : 14,5 millions d’ €[3]
- Pays de production : France
- Langue originale : français
- Format[4] : couleur (Eastmancolor) - 35 mm - 2,35:1 (Cinémascope) - son Dolby Digital
- Genre : comédie
- Durée : 84 minutes
- Date de sortie[1] :
- France, Suisse romande :
- Belgique : (sortie nationale) ; (Festival du film Holebi)
- Québec : [5]
- Classification[6] :
- France : tous publics[7]
- Belgique : tous publics (Alle Leeftijden)[8]
- Suisse romande : interdit aux moins de 12 ans[9]
- Québec : tous publics (G - General Rating)[5]
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Distribution
[modifier | modifier le code]- Daniel Auteuil : François Pignon, comptable menacé de licenciement
- Gérard Depardieu : Félix « Fé-fé » Santini, chef du personnel
- Thierry Lhermitte : Guillaume, directeur de la communication
- Michèle Laroque : Mademoiselle Bertrand, chef-comptable
- Michel Aumont : Jean-Pierre Belone, le voisin de Pignon, ancien psychologue d'entreprise
- Jean Rochefort : Kopel, le directeur de l'usine
- Alexandra Vandernoot : Christine, ex-femme de François
- Laurent Gamelon : Alba, manutentionnaire
- Stanislas Crevillen : Franck Pignon, fils de François et Christine
- Edgar Givry : Matthieu, cadre de l'entreprise
- Thierry Ashanti : Victor, cadre de l'entreprise
- Armelle Deutsch : Ariane, assistante-comptable
- Irina Ninova : Martine, secrétaire de Kopel
- Marianne Groves : Suzanne, secrétaire de Kopel
- Michèle Garcia : Agnès Santini, femme de Félix
- Luq Hamet : Moreau, responsable de la publicité de l'entreprise
- Philippe Brigaud : Lambert, cadre de l'entreprise
- Vincent Moscato : Ponce, manutentionnaire, collègue d'Alba
- Philippe Vieux : le flic
- Michel Caccia : le sommelier
- Dominique Thomas : un déménageur
Production
[modifier | modifier le code]Musique
[modifier | modifier le code]La musique du film, signée par Vladimir Cosma, est une réutilisation de la bande originale du film Celles qu'on n'a pas eues de Pascal Thomas sorti 20 ans plus tôt. De plus, on peut entendre à un passage une reprise d'un morceau de la bande originale du film Inspecteur la Bavure, également composée par Vladimir Cosma, lorsque Félix Santini part afin d'acheter des chocolats pour François Pignon. On remarque aussi, durant le générique du début, un titre tiré des Temps modernes de Charlie Chaplin.
Accueil
[modifier | modifier le code]Accueil critique
[modifier | modifier le code]Stephen Holden du The New York Times a appelé le film « comédie sociale vertigineuse » et « une farce française classique ». Il a dit : « Ce qui est si libérateur à propos du Placard est son refus de marcher sur des œufs politiquement corrects. La cible de son humour vigoureux brusque est autant le politiquement correct exagéré et la panique qu'il peut engendrer que la bigoterie[10]. »
Box-office
[modifier | modifier le code]Avec un peu plus de 5 millions d'entrées, ce film a été no 5 au box-office de l'année 2001. Le Placard a récolté un revenu de 6 678 894 dollars aux États-Unis et de 43 425 851 dollars sur les autres marchés pour un box-office mondial de 50 104 745 dollars.
Distinctions
[modifier | modifier le code]En 2001, Le Placard a été sélectionné 2 fois dans diverses catégories et a remporté 1 récompense[11].
Récompenses
[modifier | modifier le code]- Festival international du film de Shanghai 2001 : Coupe d'Or du meilleur acteur pour Daniel Auteuil.
Nominations
[modifier | modifier le code]Analyse
[modifier | modifier le code]Références à d'autres œuvres
[modifier | modifier le code]Jean-Pierre Belone imite Raimu dans le film La Femme du boulanger en citant « la Pomponnette ».
Autour du film
[modifier | modifier le code]- Le producteur, Alain Poiré, est mort durant le tournage. Le film lui est d'ailleurs dédié.
- C'est la quatrième collaboration entre Francis Veber et Gérard Depardieu, après La Chèvre, Les Compères et Les Fugitifs.
- Dans la liste des acteurs figurent trois comédiens spécialisés dans le doublage : Edgar Givry (voix de Timothy Dalton, John Malkovich et Richard Dean Anderson), Stanislas Crevillén (voix de Darren Criss et Taylor Kitsch) et Luq Hamet (voix de Michael J. Fox et Jason Priestley). On retrouve également Luq Hamet dans le film suivant, Tais-toi !.
- En 2014, Francis Veber adapte Le Placard au théâtre en faisant lui-même la mise en scène, comme il l'a fait en 2005 pour L'Emmerdeur. Élie Semoun reprend le rôle de Pignon et Laurent Gamelon celui de Santini[12].
Intrigue : inspiration et développement
[modifier | modifier le code]Le principe de l'intrigue du film a été inspiré à Francis Veber par une triste anecdote survenue lors du tournage du remake américain de son film La Chèvre (1981), en 1989 : présent comme consultant, Francis Veber souhaitait embaucher un acteur d'origine latino, qu'il trouvait talentueux, pour lui faire jouer un rôle de méchant. Mais la réalisatrice du remake s'y opposa fermement, au nom du « politiquement correct » : faire tenir à un acteur latino un rôle de méchant risquait de provoquer le mécontentement de toute la communauté latino, qui y verrait alors un amalgame fâcheux.
On peut entendre plusieurs fois les phrases « Ce n'est pas gai » ou encore « Moi non plus je ne suis pas gai ». Ces phrases sont bien sûr des clins d'œil à la principale intrigue du film, l'homosexualité (gay/gai), tout en faisant explicitement référence au côté morne et triste de l'existence quotidienne de Pignon.
Notes et références
[modifier | modifier le code]- « « Le Placard - Titres et dates de sortie » » (dates de sortie), sur l'Internet Movie Database (consulté le ).
- « « Le Placard - Société de Production / Sociétés de distribution » » ((en) sociétés de production et de distribution), sur l'Internet Movie Database (consulté le ).
- « Budget du film Le Placard », sur JP box-office.com (consulté le ).
- « « Le Placard - Spécifications techniques » » (spécifications techniques), sur l'Internet Movie Database (consulté le ).
- « Le Placard », sur cinoche.com (consulté le ).
- « « Le Placard - Guide Parental » » ((en) guide parental), sur l'Internet Movie Database (consulté le ).
- « Visa et Classification - Fiche œuvre Le Placard », sur CNC (consulté le ).
- « Le Placard », sur cinebel.dhnet.be (consulté le ).
- « Guide Parental suisse », sur filmrating.ch (consulté le ).
- Titre=FILM MOVIE REVIEW - 'The Closet' - Emerging From a Closet He's Never Been In.
- « « Le Placard - Distinctions » » ((en) récompenses), sur l'Internet Movie Database (consulté le ).
- Le Placard au théâtre des Nouveautés, sur theatreonline.com.
Liens externes
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- Site officiel
- Ressources relatives à l'audiovisuel :
- Ressource relative à plusieurs domaines :
- Film français sorti en 2001
- Comédie française
- Film en français
- Film réalisé par Francis Veber
- Film avec une musique composée par Vladimir Cosma
- Film produit par Alain Poiré
- Film de Gaumont
- Film tourné à Suresnes
- Film tourné aux studios d'Épinay
- Film tourné à Conflans-Sainte-Honorine
- Film tourné dans le 10e arrondissement de Paris
- Film se déroulant dans les années 2000
- Film sur le monde du travail
- Film français sur l'homosexualité masculine
- Film mettant en scène un chat